Toponymie de Gasparets

La signification du  nom  « Gasparets », ses anciennes graphies, ont  fait l’objet de recherches et de différentes interprétations.

Exhaustive est la liste des différentes appellations réalisée par l’abbé Sabarthès  dans son  Dictionnaire topographique de l’Aude (copie annexe 11).

Roger  HYVERT, inspecteur des monuments historiques suite à son inspection du 27 avril 1948 a émis le fait, l’hypothèse ?,  que « Gasparets » serait le nom d’une riche famille qui posséda ce lieu avec ses dépendances vers le XIe-XIIe siècle et qui  en aurait donc pris le nom.

George SENIE en a fait le thème d’un article paru sur le Midi Libre en 1983 (annexe  12) et, dans un courrier qu’il m’a adressé,  précise :

« Dans l’ouvrage de DOAT  tome 57, folio 75, on peut lire : « …villa quae dicitur guadpadengs… »; il s’agit d’un acte de donation faite par Alba RAYMOND, Jean son mari et leurs enfants aux chanoines de Saint-Paul de Narbonne, d’un village situé dans le Narbonnais « in villa Guadpadengs« . Les variantes de la forme « Guadpadencs » se retrouvent souvent, au cours des siècles : Gaspadens, Gatpadencs, Gatpasencs, Gatpazenc, etc. On trouve même dans un document des ADA (H211, fol. 133 : « al gad de Gasparet… », années 1180-1500″, avec influence du roman). A noter enfin que le suffixe « -ens » est caractéristique des toponymes d’origine germanique ; exemple audois : Badens (et d’autres). (Voir l’étude toponymique du Dr Lemoine, dans les bulletins de la SESA.)

On décèle dans « Guadpadencs » et d’autres variantes, la racine germanique « wad » (correspondance latine : « vadum » ; correspondance romane : « gua »). D’où le français : « gué ».

Ce « gué » serait donc celui du passage du ruisseau de la Jasse (ruisseau qui devait vraisemblablement être plus important que ce qu’il est aujourd’hui) »

Dans son ouvrage « Les anciens pays de l’Aude » Elie GRIFFE, note «  le castrum de l’époque féodale a été parfois édifié sur l’emplacement  même de la demeure seigneuriale qui se trouvait au centre de la villa (époque carolingienne)…il a gardé tout naturellement le nom de l’ancienne villa. Un certain nombre …portent  nettement la marque d’une origine romaine….terminaison en anum. On  rencontre aussi…la terminaison ac si fréquente en d’autres régions : Boutenac, Conilhac,…Les Wisigoths qui occupèrent les pays audois du Ve au VIIIe siècle ont laissé des traces de leur passage et de l’occupation du sol qui s’ensuivit…certaines terminaisons occitanes en ens proviennent sans aucun doute de la terminaison germanique ingen et révèlent une origine wisigothique. »

On se rapproche avec cette évocation  de la dénomination « Guadpadengs » et de ses variantes évoquée plus haut.