Carrefour antique et berceau du patrimoine local
Un territoire aux racines profondes
Le territoire de la Narbonnaise s’inscrit dans une longue histoire de circulation, d’échanges et de transmission, entre mer Méditerranée, Massif central et Pyrénées.
La ville de Narbonne, fondée par les Romains dès le IIe siècle avant notre ère, a constitué pendant plus de mille ans un centre névralgique du pouvoir, de la culture, du commerce et de la foi.
Son influence s’est étendue pendant des siècles à travers des voies, des pratiques et des constructions encore visibles aujourd’hui jusque dans les campagnes reculées du Languedoc, jusqu’à Gasparets.
Une province romaine fondatrice
“Narbonne fut, sous l’Empire, un centre administratif et religieux majeur, d’où rayonna une civilisation urbaine profondément latinisée.”
— Annales du Midi
Narbonne (Narbo Martius) est fondée en 118 av. J.-C. comme colonie romaine, reliée à Rome par la Via Domitia.
Elle devient un centre politique, commercial et culturel majeur.
On y retrouve des vestiges antiques, comme l’Horreum, les ponts, les forums, et une intense activité artisanale.
Ce réseau antique a structuré l’arrière-pays : routes, bornes milliaires, axes secondaires mènent aux campagnes et à leurs villages.
Dès le IIIe siècle, la région devient l’un des berceaux du christianisme en Occident. Le diocèse de Narbonne est l’un des plus anciens de Gaule. Son archevêché influence de nombreuses paroisses rurales qui se structurent autour de petits lieux de culte.
L’un des premiers foyers chrétiens
de Gaule
Dès le IIIe siècle, Narbonne devint un centre religieux majeur.
Son évêché, l’un des plus anciens de Gaule, fut à la tête d’un vaste réseau de paroisses rurales.
Cette structuration a fortement marqué l’organisation territoriale et culturelle de la région jusqu’au XXe siècle.
Cependant, au-delà du seul cadre spirituel, ce réseau a permis le déploiement de lieux de rassemblement, d’éducation, de mémoire : les églises et chapelles rurales servaient de repères dans un paysage dispersé.
“C’est dans le cadre de la province Narbonnaise que se sont formées les premières structures chrétiennes, avec des évêques influents dès le IVe siècle.”
— Élie Griffe, Histoire religieuse du Midi

Narbo Martius
Via Domitia
En tant que nœud logistique et politique, Narbonne était reliée à Toulouse, Béziers, Nîmes et Rome par un réseau dense de voies.
C’est ce maillage qui permit la diffusion rapide de pratiques agricoles, architecturales… et religieuses dans les zones rurales.
L’église Saint-Martin de Gasparets, bien qu’isolée aujourd’hui, est l’héritière indirecte de ces circulations antiques.


Au fil des siècles, les campagnes de la Narbonnaise ont vu s’implanter des domaines viticoles, des chemins de pèlerinage, des croix, des monastères et des églises modestes, comme celle de Gasparets.